9 Décembre 2017
Les temps changent et les mœurs aussi.
On a mis en terre Molière, de nuit, pour éviter que la foule ne suive le corps d’un saltimbanque. On a déposé la dépouille de Mozart dans une fosse commune que l’on a recouverte quand elle fut emplie des seize corps réglementaires. Plus récemment, la foule a suivi avec une grande ferveur la dépouille d’Edith Piaf, mais sans que soit organisé un hommage national… L’Église en effet aurait dit sa réticence face à la "vie dissolue" de l’artiste.
Depuis lors, il en est de grands qui sont partis, dont certains laisseront une trace durable quand d’autres tomberont dans l’oubli. Je ne sais ce qu’il en sera de « l’indémodable » Johnny. Ses chansons ont ponctué bien des moment de la vie de deux générations, presque de trois. Quelques-unes demeureront sans doute comme sont restées des chansons qu’interprétaient Tino Rossi ou Rina Ketty. De cette dernière d’ailleurs, qui a connu son heure de gloire dans les années 30, peu se souviennent qu'elle a interprété "J'attendrai", bien avant que Dalida ne le reprenne.
Laissons donc les médias se préoccuper de l’instant et tricoter des rêves sur papier glacé. Laissons les « people » de la politique se les approprier et les colporter… L’Histoire reconnaîtra les siens … Et, en attendant, je crois bien que je vais éviter d’allumer les feux de ma télé aujourd’hui. Je sature !