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Le père Larumeur ruisselle à Navarre

C'est un mot de mon amie Catherine Caillat qui m'a donné envie. Elle me demandait de ressusciter le René et la Josette pour parler du feuilleton de la friche des usines de Navarre. Je n'ai pas pu m'empêcher du coup de délirer en contrepoint de mon post précédent. J'espère qu'elle ne sera pas déçue. En tout cas bonne lecture à tous

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- Tu te rends compte la Josette, voilà t-il pas que le Maire n’a acheté qu’un bout des usines de Navarre seulement. Il n’avait pas dit qu’il achetait tout ?

- Faut donc croire qu’il n’avait pas besoin du tout ! … Allez, pose un peu ton journal mon René et bouge toi un peu. Le pain, il ne va pas venir tout seul. Il faut aller le chercher.

- J’y vais, j’y vais. Mais quand même, écoute ce qu’ils disent. Le Maire, Ce n’est pas qu’il n’avait pas besoin du tout. C’est que le Treuil, tu sais, l’entrepreneur, il en voulait un bout.

- Il n’en a pas assez des hectares le Treuil ?  Il a déjà le plus beau morceau, celui avec l’étang. Et puis c’est tout de même que de la friche... Industrielle bien sûr, mais de la friche.

- Oui la Josette. Mais le Maire, il la lui a faite constructible sa friche au Treuil. Du coup, c’est plus de la friche-friche … De la friche constructible, çà ça peut rapporter !

- Et le bout qu’a acheté le Maire alors ?

- Ben si j’ai bien compris, ce bout là ça reste de la friche-friche ma Josette.

- Ça a dû lui coûter chaud alors au Treuil sa friche qui n’est plus juste une friche-friche !

- Ben pas tant que ça. D’après l’article, dans les 100 000 euros l’hectare. Et quand on voit combien on a payé nos deux ares nous ! Mais bon, sa friche constructible, elle est polluée. Alors c’est sûr qu’elle ne pouvait pas être aussi chère.     Au fait, tu vois bien que ça t’intéresse ma Josette. Tu questionnes, tu questionnes et tu en as même oublié le pain !

- C’est normal non. Tout de même, on habite à côté. Et puis les usines de Navarre, tu y as bossé longtemps avant de partir avec la dernière fournée des licenciés !   Au fait, dans ton journal, on dit ce qu’il va en faire de son bout de friche constructible et polluée le Treuil ?

- Ben quand il l’aura dépollué et que ce ne sera plus comme quand on y trimait nous autres, on dit qu'il y ferait bien un hôtel grand luxe pour gens friqués.

- Une oasis pour nababs là où vous avez sué sang et eau alors… Ben dis donc, tu parles d’un symbole mon René !

- Ben quoi la Josette ?

- Réfléchis donc un peu. C’est le symbole du ruissellement dont il parlait,  le Macron. Tu ne te rappelles pas?  ...  A Navarre, ce sera le doux murmure du pognon ruisselant dans une oasis pour premiers de cordée précisément là où vous les manants, n’aviez alors que des rigoles de sueur ruisselant sur vos corps dans le fracas des ateliers.

- Tu sais que t’aurais dû faire poète ma Josette.

- Ne te moque pas mon René… Mais dis-moi plutôt ! Le Maire, il va en nous faire quoi de son bout de friche-friche municipale ?

- Ah çà ...

 

 

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