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Le murmure du vent dans les lavatères

Heureux que ma nouvelle, Le murmure du vent dans les lavatères, même si elle n'est pas lauréate (tout de même pas tous les ans ;-) ) ait été remarquée par le jury et recommandée en ces termes plutôt sympas: "Cette histoire de famille est écrite sans aucune fausse note, d’une plume maîtrisée et touchante. Destin de femmes, transmission, indépendance... Tant de thèmes relatés avec émotion, nostalgie et une pointe de tendresse, dans ce joli récit aux personnages attachants et à l’intrigue impeccable."
La voilà donc en vitrine sur short édition. Merci à celles et ceux qui l'ont soutenue. Bonne lecture
 

Tout est venu d'une confidence que m'a faite ma pharmacienne. La grand-mère d'une de ses amies avait fait une fugue et on l'avait retrouvée avec un monsieur bien plus jeune qu'elle. La famille a décidé alors qu'il fallait l'enfermer dans un Ehpad.

J'ai écrit en haut de ma page: "Tante Mimi... elle a disparu !"... Le reste est venu tout seul et les personnages se sont mis à vivre leur vie.

Bonne lecture

Assise dans la balancelle sous l’avancée du toit, je devine le ressac de la marée qui bascule. C’est l’heure de la renverse. Le vent retient quelques instants son souffle, puis il se glisse de nouveau le long de la barrière. L’automne a commencé de poser dans le jardin la palette de ses couleurs, mais sans disperser encore les délicieuses fragrances de l’été.

Herbert est venu, comme à chaque fin septembre depuis trois ans. Il est descendu à l’Hôtel Outremer où il m’a invitée à déjeuner. Je ne sais pas s’il acceptera un jour de dormir à la maison. Et je ne sais pas davantage si j’ai vraiment envie qu’il le fasse.

Je me balance au rythme de la danse lascive des lavatères et, dans la tiédeur du soir, je crois deviner, comme une incrustation en filigrane, la silhouette de tante Mimi courbée sur le buisson frémissant.

Tante Mimi !  

Nous l’avons évidemment évoquée avec Herbert. N’est-ce pas elle qui l’a conduit ici depuis cette fin d’été si particulière qui avait commencé pour moi par un appel téléphonique de ma cousine Sibylle.

 

- Allo Chantal.  Tante Mimi… elle a disparu !

- Comment ça disparu ?

- Ben elle n’est pas chez elle.

- J’arrive. 

Cela faisait un peu plus d’un an que nous avions décidé Sybille et moi, de nous relayer pour passer régulièrement chez tante Mimi, vérifier qu’elle ne soit pas morte, et qu’elle se nourrisse d’autre chose que de croissants rassis trempés dans un verre de bordeaux coupé d’eau.

 

La suite ici

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