Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Tablemots

Campagne en fête

Ma chère Elise,

J’ai rejoint Timour Veyri à Claville vendredi soir.. La fête y battait son plein, organisée par Lez’Arts à la Mare. Nous avions prévu d’y passer un moment avant de regagner Evreux, mais nous nous sommes laissés embarquer dans l’ambiance fraternelle et joyeuse du moment. 

J’y ai retrouvé quelques amis que je croisais souvent lorsque j’étais le Conseiller Général du canton. Et nous avons renoué avec ces quelques années, comparant les temps d’avant avec ceux d’aujourd’hui, non sans quelque nostalgie en ce qui me concerne.

J’avais alors une relation particulière avec Claville. Peut-être parce que la commune est à taille humaine et que j’ai débattu longuement avec ses habitants de dossiers parfois lourds, comme la mise en sécurité de la départementale dans sa traversée du village. 

“Depuis que vous n’êtes plus là, m’a dit quelqu’un, on ne voit plus personne. Plus de Conseiller Départemental, plus de Député …”

Je ne suis pas certain que ce soit complètement vrai, mais cela m’a néanmoins touché. Et je me suis laissé emporter un instant par les souvenirs dans une ambiance de plus en plus festive. 

Timour n’avait pas pris le temps de manger ce soir-là, et nous nous sommes attablés devant une assiette de poulet-frites.

Nous n’étions plus du tout en campagne. Ou plutôt, la campagne électorale s’était mêlée à la fête, devenant elle même une fête, populaire; comme celle qui avait fait danser autrefois les travailleurs lorsqu’ils avaient conquis, outre les premiers congés payés, la semaine de travail de quarante heures. 

Après des années tièdasses, les années de soi disant "en même temps", voilà que la Gauche recommence à être la Gauche et à s’adresser au peuple.

J’ai songé que les mesures d’urgence, puis le cap que propose ensuite pour la France le Nouveau Front Populaire feraient peut-être oublier les sirènes d’un Rassemblement National qui ressasse les mêmes rancoeurs depuis des années et qui excommunie tout ce qui ne lui ressemble pas. 

Et puis j’ai mesuré tout ce chemin qui restait à parcourir en une semaine, et qu’il était difficile de convaincre sur un programme ou sur un cap, quand les médias y consacrent moins de temps qu’aux petites phrases et à la lutte des egos qu’ils se plaisent à entretenir; qu’il fallait aussi que l’on cesse de ne braquer le projecteur que sur un Mélenchon qui, après tout, n’est candidat dans aucune circonscription.

Il y a suffisamment de personnalités à gauche qui puissent diriger un gouvernement de Front Populaire, ma chère Elise. Et il n’est pas inutile de rappeler que, dans cette alliance, LFI  est une force qui compte mais qui n’est pas majoritaire; et que même en son sein, tous ne sont pas des mélenchonistes acharnés.

Laissons donc se faire l’élection. Les forces de gauche ont signé pour un programme qui replace le peuple au centre des choix politiques. Certainement pas pour un leader. La semaine à venir sera décisive, et je veux croire que nous ferons la fête le soir du 7 juillet prochain. Une grande fête populaire.

Bien à toi


 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article