Candidat, mais pas seul

Ma chère Elise,

C’est fait. Nous avons tenu samedi matin un point presse qui nous lance en campagne. (Fichier en annexe)

Ma candidature n’était d’ailleurs plus, depuis quelques jours, qu’un secret de polichinelle. Depuis que Le Parti Communiste, les écologistes, l’Après et LRDG ont co-signé un courrier aux autres formations de gauche, leur indiquant qu’elles me choisissaient pour tête de liste, et les invitant à nous rejoindre.  Puis qu'a couru la rumeur de mon exclusion du Parti Socialiste.

A ce courrier, le PRG et Génération.S ont presque immédiatement répondu présent.

Le Parti Socialiste, dans l'instant, attend avant toute réponse l'investiture par le bureau national de sa candidate ou de son candidat, ce qui sera chose faite dans les jours qui viennent. C'est ce que nous indique Thomas Toutain, son secrétaire fédéral aux élections, qui s'est joint à nous en observateur samedi.

La France Insoumise, quant à elle, accepte de nous rencontrer. Je ne sais si nous trouverons un accord, mais l'essentiel est que s'engage un dialogue. En ce qui me concerne, je suis convaincu, tu le sais bien Elise, que, s’agissant de politique et de démocratie locale, les alliances ne sont pas nécessairement des répliques de ce qui se fait à Paris.

Plus que jamais, plus encore qu'en septembre, lorsque le groupe « Evreux-Ensemble » est venu me convaincre d’incarner le rassemblement de la Gauche et que je le refusais d’abord, je mesure aujourd’hui cette responsabilité qui m’incombe désormais ... qui nous incombe.

Je ne suis pas seul. Il y a le groupe de responsables des formations de Gauche.

Il y a et il y aura des dizaines de militantes et de militants qui en sont issus, ou simplement de nos concitoyen(e)s qui sont convaincu(e)s de la nécessité de proposer une alternative aux politiques de la municipalité actuelle, pour aller avec nous à la rencontre des Ebroïciennes et des Ebroïciens.

C’est qu’ils sont conscients de ce que les choix de l’actuel Maire-Président, outre le fait qu’ils ont fragilisé les finances de la ville et de l'agglomération, percutent notre quotidien. J’entends murmurer, gronder parfois, sur des sujets aussi différents que l’accès à la santé ou la collecte des déchets. J’entends l’inquiétude d’un monde associatif, pourtant nécessaire au lien et à la mixité sociale, qui ne se sent pas suffisamment soutenu. J'entends l’inquiétude, et parfois même la détresse, des petits commerces en cœur de ville, et dont certains ont fini par disparaître… Et il est bien d’autres sujets encore qui alimentent les murmures.

En matière de services publics par exemple, les agents de la ville et de l’agglomération font tout ce qu’ils peuvent et ils déploient parfois des trésors d’ingéniosité pour pallier des choix politiques ou de gestion qui ne leur simplifient pas toujours la tâche et engendrent de l'incompréhension de la part des usagers, voire parfois des tensions.

Et puis, « là-haut », derrière un pragmatisme de façade, paraît s'exercer un pouvoir bien solitaire. Il y a un réel déficit de démocratie aujourd'hui à Evreux, et qui contribue à déliter le lien entre les élus et la population alors que, jusqu'il y a peu, l'échelon communal résistait encore à ce délitement.

Il est besoin, ma chère Elise, de réparer, de reconstruire une démocratie de proximité. Et c’est dès maintenant, dans ces moments de campagne électorale qui s’annoncent, dans ces moments où se construisent et se partagent les projets, qu’il nous faut commencer.

Bien à toi