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Evreux: Monsieur Lefrand veut baisser les impôts ou le père noël en juillet

Monsieur Lefrand songe à baisser les impôts des Ebroïciens en 2019. C’est un songe pour le moins curieux, et du rêve à la réalité il y a parfois des chemins bien tortueux. C’est tout de même ce monsieur Lefrand là qui, il y a peu, prenait la tête d’une fronde d’élus locaux contre la suppression de la taxe d’habitation.

Les choses sont différentes bien entendu. Quand le gouvernement supprime la taxe d’habitation, cela sert l’image de monsieur Macron mais pas celle de monsieur Lefrand. Quand monsieur Lefrand prétend baisser les impôts (on ne sait d’ailleurs pas lesquels), cela sert l’image de monsieur Lefrand et pas celle de monsieur Macron. A un an des municipales, c’est tout de même bien commode.

La situation des finances de la ville ne suscite pourtant pas l’enthousiasme. Monsieur Lefrand a serré quelques boulons, supprimé quelques postes, pris le risque de mettre ses services en difficulté. Il a réorganisé, mutualisé parfois même privatisé. Mais il a dépensé aussi… Pour le bien des Ebroïciens et l’attractivité de la ville et donc l’emploi, paraît-il. En tout cas, c’est ce qu’il se tue à nous dire.

Moi je ne suis pas sûr du tout que les priorités qu’il s’est données et qui, à coups de millions, touchent beaucoup à l’embellissement de la ville (Place Sepmanville, jardins de l’évêché, place de l’hôtel de ville…) soient les bonnes dans un contexte budgétaire plus que contraint.

Si l’on y regarde de près, en 2014, quand monsieur Lefrand est arrivé clamant que l’on allait voir ce que l’on allait voir, la ville dégageait un peu plus de 10% de ses ressources en autofinancement brut. Aujourd’hui, c’est un peu moins de 10% de ses ressources qui , d’ailleurs, sont en baisse.

En 2014, une fois payés les remboursements d’emprunt, il restait 65 000 euros d’autofinancement si l’on ne tient pas compte de la ressource exceptionnelle des ventes de morceaux du patrimoine de la ville.  Il s’agit d’une ressource exceptionnelle parce qu’on ne vend, évidemment, les choses qu’une fois. Aujourd’hui, l’autofinancement brut ne suffit même plus à payer les remboursements d’emprunt et 1,6 millions manquent, que couvrent des ventes de patrimoine.

On ne peut pas dire que les choses se soient considérablement améliorées à cet égard en quatre ans de gouvernance de monsieur Lefrand, bien au contraire.

Mais le plus grave, c’est qu’il n’éclaire le conseil municipal d’aucune projection sur les quatre ou cinq années à venir. Il n’y a pas de Plan Prévisionnel d’Investissement et donc aucune réelle visibilité sur l’évolution prévisible ni des recettes, ni des dépenses.

Je crains en outre qu’il ne s’agisse même pas d’une volonté, ce qui serait d'ailleurs assez peu démocratique, de laisser le conseil municipal, et donc les Ebroïciens, dans l’ignorance. Il s’agit plutôt des effets d’une politique par petits coups de communication et petites lubies désordonnées, comme cette annonce d’une hypothétique baisse d’impôts.

En fait monsieur Lefrand ignore lui-même où il va et il se contente de sa marotte, ce soi-disant pragmatisme qu’il brandit à tout propos et dont je crains fort qu’il n’enlise notre cité dans un avenir bien terne.

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T
Super Gérard !<br /> Le coussin que tient le chien s'appelle Lefrand?<br /> bien cordialement,<br /> Thierry
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