11 Juin 2021
Ma chère Elise,
C’est un îlot bizarre que Septante, et qui ne se laisse pas facilement atteindre. Lorsqu’on y parvient tout de même, que l’on a traversé mille tempêtes qui cabossent le corps ou l’âme et parfois les deux, mais que l’on a côtoyé aussi quelques bandes joyeuses de dauphins le temps de petits bonheurs, ou parfois de grands, on s’y arrête, on s’y repose un bref instant. On se souvient alors de tous ces marins restés sur le chemin, puis de tous ces îlots que l’on a déjà laissés derrière soi. Et l’on reprend la route vers quelque nouvel hasard au gré du vent, dans le tumulte des tempêtes ou sous la caresse d’une tendre brise. On repart, on ne sait pourquoi. Mais on repart, comme on l’a fait à chaque fois.
C'était hier pour moi et je me suis souvenu que je te délaissais depuis trop longtemps. Voilà qui est réparé.
Bien à toi